L’achèvement des grands projets ferroviaires canadien à la fin du 19e siècle, et la décroissance progressive des besoins en main-d’œuvre du secteur minier n’auront pas découragé un nombre important de travailleurs migrants sino-canadiens à demeurer au Canada. Les années d’après-guerre auront particulièrement transformé leur parcours suivant l’ouverture des politiques sur l’immigration, mais aussi une croissance économique dont plusieurs ont su bénéficier. Cette nouvelle réalité transforme alors l’univers urbain canadien, où les Chinatowns se redéfinissent, et l’accession de la communauté chinoise à la banlieue se concrétise. Dans une perspective plus locale, on constate que l’étude de ces changements apparaît plutôt timidement à l’intérieur de l’historiographie sino-montréalaise, laissant en plan des questionnements importants sur cette réorganisation. Suivant une approche méthodologique qui reposera, d’une part sur une analyse documentaire surtout historique, géographique, sociologique et démographique, nous aurons plus particulièrement recours à un ensemble d’entrevues semi-dirigées afin de recueillir les témoignages de la communauté sino-montréalaise à ce sujet. Cette recherche doctorale tentera de mieux comprendre les processus, conscients ou non, qui ont mené la communauté chinoise à redéfinir en partie l’espace urbain montréalais. Elle nous éclairera ainsi sur ses motivations internes et ses réponses face aux transformations sociales et morphologiques montréalaises.
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