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89e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Audrey Legendre
UdeM - Université de Montréal
Sabrina Verreault, Maria-Cristina Scola , Julien Morizot
UdeM - Université de Montréal, Université de Montréal, Université de Montréal
5a. Résumé

Plusieurs études empiriques ont identifié les traits de personnalité comme étant des prédicteurs de la consommation de substances psychoactives subséquentes des adolescents (Bukstein, 2019). Toutefois, peu d’études ont testé le modèle transactionnel (Sameroff, 2009) qui postule l’existence de relations bidirectionnelles entre les deux variables. Dans ce modèle, la personnalité prédit la consommation subséquente, mais la consommation prédit aussi des changements de personnalité subséquents (Malmberg et al., 2013). La présence de telles relations bidirectionnelles peut permettre de mieux expliquer l’aggravation des problèmes de consommation et ainsi améliorer les stratégies de dépistage chez les adolescents à risque. Par ailleurs, peu d’études prennent en compte les différences sexuelles dans ces relations préditives (Castellanos-Ryan et Conrod, 2012). Cette étude visait donc à évaluer les relations bidirectionnelles entre la consommation et les traits de personnalité durant l’adolescence tout en testant l’effet modérateur du sexe. Les données utilisées proviennent d’une étude longitudinale prospective de cinq ans chez 1036 adolescents évalués à trois reprises entre le secondaire 1 et 5 et provenant de sept écoles de la région du Montréal, de Laval et de Québec. Des modèles autorégressifs à décalage croisé ont permis de confirmer qu’il existe des relations bidirectionnelles entre l’extraversion, le contrôle et la consommation de substances psychoactives durant l’adolescence.