André Plamondon, Nicole Racine, Sheri Madigan, Teresa Killam
Université Laval, University of Calgary, Riley Park Maternity Clinic
5a. Résumé
Les femmes qui ont vécu un avortement ou une mortinaissance présentent davantage de difficultés de santé mentale lors de grossesses subséquentes. Il devient intéressant d’étudier si le type d’avortement, soit induit (i.e. interruption volontaire de grossesse) ou spontané (i.e. interruption spontanée de grossesse), influe différemment sur la santé mentale de la femme lors de grossesses subséquentes. Afin de répondre à ce questionnement, un projet de recherche a été mené avec des données secondaires d’un échantillon de 338 femmes enceintes qui ont reçu des soins périnataux dans une clinique médicale de Calgary entre juin 2017 et décembre 2018. Les femmes ont répondu à de brefs questionnaires sur l’anxiété et la dépression et sur leur historique médical. Les résultats obtenus par des régressions révèlent que le fait d’avoir subi un avortement (peu importe le type) n’est pas associé significativement au niveau d’anxiété ou de dépression. Dans des régressions subséquentes, les résultats montrent toutefois qu’un avortement induit est associé à davantage de symptômes dépressifs et anxieux, tandis qu’un avortement spontané n’y est pas associé de façon significative. Les résultats appuient l’hypothèse stipulant que le type de processus menant à l’arrêt d’une grossesse influe différemment sur la santé mentale d’une femme enceinte. Ce projet contribue ainsi à la compréhension de la relation entre le type d’avortement et la santé mentale d’une femme lors d’une grossesse subséquente.
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