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Montréal, le 26 mars 2015 – Consciente de l’importance du retour à l’équilibre budgétaire, l’Association francophone pour le savoir – Acfas prend acte de la décision du gouvernement de maintenir les crédits attribués aux Fonds de recherche du Québec à la hauteur de ceux de 2014. Elle souligne également l’effort supplémentaire de 15 millions de dollars sur trois ans pour une gamme de mesures relatives à la capacité d’innovation en entreprises - touchant notamment la relève en recherche - ainsi que plusieurs autres initiatives, surtout dédiées à l’innovation. Par contre, le silence persistant du gouvernement concernant l’avenir de la Politique nationale de la recherche et de l’innovation (PNRI) reste inquiétant pour le milieu de la recherche et de l’innovation du Québec. En effet, le caractère intégré de cette politique, ayant fait l’objet d’un vaste consensus, n’apparait plus clairement dans le budget présenté aujourd’hui. 


L’Acfas interpelle donc le gouvernement afin que ce dernier s’engage rapidement sur un plan à long terme et intégré pour l’avenir de la recherche et de l’innovation. « La seule fois où le gouvernement s’est prononcé sur la PNRI de façon formelle, c’était lors du dépôt de son premier budget l’an dernier, mentionnant que celle-ci allait faire l’objet d’une révision », rappelle la présidente de l’Acfas, Louise Dandurand. Dans le cadre de cette révision, l’Acfas a déposé un mémoire à la Commission de la révision permanente des programmes dans lequel elle faisait entre autres état de ses inquiétudes quant à la séparation des mandats de la recherche et de l’innovation au sein de deux ministères distincts. Cette séparation trahit selon elle une incompréhension du fonctionnement du système de recherche et d’innovation.


De plus, plusieurs décisions récentes diluent davantage la place centrale que devrait occuper ce système au sein de l’appareil gouvernemental. « Nous n’avons qu’à penser à la réintégration du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science au sein de ce qui est devenu le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui plus est responsable du Loisir et du Sport! L’ensemble de ces responsabilités sur les épaules d’un seul ministre démontre le peu d’importance que le gouvernement accorde au rôle essentiel de la recherche et de l’innovation au sein de la société. Il est capital que le gouvernement affecte toutes les responsabilités gouvernementales de la recherche, de l’innovation et du transfert des connaissances à une seule entité administrative », précise la présidente de l’Acfas.


Au regard du soutien à la culture scientifique, l’Acfas se réjouit du maintien de son financement. La fin de celui-ci, annoncée en décembre dernier, avait surpris la population tout autant que les organismes de culture scientifique touchés. L’Acfas restera par contre très attentive à la révision des modalités d’octroi de ces fonds, d’autant plus qu’ils ont été intégrés dans un programme général intitulé Soutien à l’innovation.


L’automne dernier, plus de 6 000 chercheurs et sympathisants se mobilisaient pour rappeler au gouvernement que la recherche n’est pas une dépense, mais bien un investissement! L’Acfas s’attend donc à ce que le retour à l’équilibre budgétaire se traduise en un réinvestissement général en recherche et en innovation, tel qu’annoncé par le premier ministre, le 13 février dernier, et ce, dans le cadre d’une politique intégrée.  


À propos de l’Acfas

Créée en 1923, l'Association francophone pour le savoir – Acfas s'attache à promouvoir l'activité scientifique, à stimuler la recherche et à favoriser la diffusion du savoir. Établie au Québec, l'Association regroupe plusieurs milliers de passionnés de la recherche issus de tous les secteurs de la connaissance.


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