Les approches de recherches-intervention partenariales menées en santé du travail (ST) et en santé environnementale (SE) placent la mobilisation des connaissances au cœur du processus de co-construction entre les partenaires sociaux et les chercheur.se.s. Afin que ce type de projets ait des retombées durables sur le plan de la santé, une préoccupation grandissante touche l’importance d’intégrer une analyse des mécanismes pouvant créer ou au contraire combattre des inégalités sociales, dont celles de genre, et ce tant dans le processus partenarial que dans la problématique étudiée. En effet, les contextes où nous étudions la santé, les milieux de travail comme la société au sens large, sont traversés d’inégalités liées au sexe-genre, à la classe sociale, à l’ethnicité, à l’âge, etc. La prise en prise en compte de ces inégalités est complexe et nécessite des compétences dans la mesure où il peut être difficile de discuter de ces questions avec les partenaires issus de milieux de travail, communautaires, environnementaux et même scientifiques.
Le colloque proposé a l’objectif d’élargir les réflexions et de favoriser les échanges lancés par les travaux de deux équipes de recherche interdisciplinaires, interuniversitaires et intersectorielles qui étudient la prise en compte des inégalités sociales, dont celles de genre dans les recherches-intervention : l’équipe GESTE pour le partage des connaissances et l’Équipe de recherche interdisciplinaire sur le travail Santé-Genre-Égalité (SAGE). Plus spécifiquement, il vise à : 1) diffuser de nouvelles connaissances portant sur les mécanismes engendrant des inégalités sociales et de genre en SE ou en ST; 2) illustrer les défis d’opérationnaliser ces connaissances dans le cadre de transformations dans les milieux et les communautés ou sur le plan législatif et réglementaire; et 3) réfléchir aux connaissances à produire et aux approches à enrichir pour soutenir les chercheur.se.s et acteur.rice.s sociaux engagés dans ce type d’initiatives.
Remerciements
Le comité organisateur remercie le FRQ-SC et les IRSC pour leur soutien financier ainsi que Samie Pagé-Quirion (doctorante, UQAM) et Delphine Larivière (coordonnatrice SAGE) pour leur soutien à la logistique et à la coordination du colloque.