Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
Manon Tremblay, Consortium national de formation en santé, Éric Chevaucherie, Association des collègues et universités de la francophonie canadienne

Le Consortium national de formation en santé (CNFS) est un regroupement de seize collèges et universités qui offrent des programmes d’études en français dans diverses disciplines de la santé. Il est placé sous l’égide de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne depuis 2015. 

Chevaucherie
Source: CNFS - Volet Université de Moncton

La création du Consortium

La création du CNFS s’enracine dans la crise de l’hôpital Montfort à Ottawa. En 1997, la communauté franco-ontarienne réagit vigoureusement à l’annonce de la fermeture de l’Hôpital Montfort par la Commission de restructuration des services de santé de l’Ontario et décide d’aller devant les tribunaux ontariens pour faire infirmer la décision, ce qui fut obtenu. Dans ce contexte, en 1998, le gouvernement fédéral soutient la création d’un Centre national de formation en santé à l’Université d’Ottawa, en partenariat avec l’Hôpital Montfort. 

Entre 2002 et mars 2003, neuf autres établissements postsecondaires se joignent au Centre de formation. En 2003, celui-ci s’incorpore et devient le Consortium national de formation en santé (CNFS), soutenu financièrement par Santé Canada, dans le cadre des plans d’action successifs relatifs aux langues officielles. Le CNFS devient alors un levier financier important dans le domaine de la formation en santé et de la recherche pour le milieu minoritaire francophone1

Depuis ses débuts, le CNFS consacre une partie de ses ressources à soutenir la recherche sur la santé des populations francophones du pays. Le secrétariat national, qui coordonne le consortium, et chacun des établissements membres subventionnent et stimulent sous diverses formes cette recherche.  

Photo
Source: Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick

La recherche

Les recherches portent notamment sur les meilleures pratiques en matière de formation de professionnels de la santé, sur la connaissance de l’état de santé des populations et sur l’accès aux services de santé en français. Entre 2009 à 2018, le secrétariat national du CNFS a appuyé 70 projets de recherche à la hauteur de plus de 1 500 000 $.

Ce soutien continu à ce thème de recherche est ambitieux, mais essentiel. Depuis une vingtaine d’années, les études démontrent que « les patients qui se heurtent à des barrières linguistiques au sein des systèmes de soins de santé sont exposés à un risque accru d’erreurs de médication, de complications, d’événements indésirables »2.

La langue comme déterminant de la santé

Dorénavant, la langue est considérée comme un déterminant de la santé qui doit être pris en compte dans les politiques sanitaires. Cela explique pourquoi, dans des environnements d’offre de services anglodominants, il est de la responsabilité du professionnel de la santé d’aller au-devant des besoins des patients francophones en leur offrant la possibilité de recevoir les services dans leur langue. Il s’agit du concept « d’offre active » de services qui suggère que les francophones n’auront pas spontanément recours à leur langue dans une institution anglodominante. 

Soutenir la recherche sur la santé des populations francophones est essentiel pour assurer le lien entre la formation des professionnels de la santé et les besoins évolutifs des communautés. Favorisant la collaboration et les partenariats de recherche, le CNFS vise à transférer et à mobiliser les connaissances, les stratégies et les pratiques exemplaires répondant aux enjeux de santé des communautés francophones et acadiennes du pays, contribuant ainsi à leur vitalité.

Favorisant la collaboration et les partenariats de recherche, le Consortium national de formation en santé vise à transférer et à mobiliser les connaissances, les stratégies et les pratiques exemplaires répondant aux enjeux de santé des communautés francophones et acadiennes du pays, contribuant ainsi à leur vitalité.

Poursuivez votre lecture en consultant les autres articles du dossier.


  • Manon Tremblay
    Administrateur·trice/Cadre – Milieu de la recherche et enseignement supérieur
    Consortium national de formation en santé

    Ergothérapeute de formation et détentrice d’un doctorat en sciences de l’éducation de l’UQAM, Manon a occupé pendant plus de quinze ans des postes de clinicienne en santé mentale et en gériatrie. Par la suite, elle s’est intéressée  à la  gestion de projets et à l’administration. Elle a rempli le poste de directrice des opérations du Consortium national de formation en santé - Volet Université d’Ottawa. À l’heure actuelle, elle est directrice du secteur santé à l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) et dirige le CNFS.

  • Éric Chevaucherie
    Administrateur·trice/Cadre – Milieu de la recherche et enseignement supérieur
    Association des collègues et universités de la francophonie canadienne

    Docteur en histoire politique de l’université de Lyon et spécialiste des civilisations scandinaves, Éric a enseigné à l’université de Lille pendant près de 10 ans, avant de s’installer au Canada. Au cours des dernières années, il a travaillé comme conseiller politique de plusieurs députés fédéraux et recherchiste à la Chambre des communes. Depuis 2017, il est gestionnaire de la recherche à l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) et développe de nombreuses activités de recherche au sein des universités de la francophonie canadienne, notamment en santé. 

Vous aimez cet article?

Soutenez l’importance de la recherche en devenant membre de l’Acfas.

Devenir membre Logo de l'Acfas stylisé

Commentaires