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Virginie Lemieux-Labonté, Université de Montréal

Ayant souvent mauvaise réputation, les chauves-souris sont pourtant de véritables héros. Grandes mangeuses d’insectes, elles contrôlent nombre d’invertébrés forts nuisibles quand ils sont en trop grande quantité.

Récit de recherche - Lemieux-Labonté
Un grande chauve-souris brune (Eptesicus fuscus). Crédits photographiques : Pascal Samson.

Ayant souvent mauvaise réputation, les chauves-souris sont pourtant de véritables héros. Grandes mangeuses d’insectes, elles contrôlent nombre d’invertébrés forts nuisibles quand ils sont en trop grande quantité. Ces petits mammifères volants permettent ainsi d’éviter l’épandage intensif de pesticides nocifs et sauvent des milliards de dollars chaque année à l’industrie de l’agriculture. Or, les chauves-souris sont en péril en Amérique du Nord de par l’introduction accidentelle depuis l’Europe du champignon Pseudogymnoascus destructans qui infecte la peau de ces animaux lors de l’hibernation. Cette maladie mortelle est désormais bien connue sous le nom de syndrome du museau blanc.

Dans le cadre de ma thèse, je m’intéresse aux microorganismes de la peau des chauves-souris, c’est-à-dire au microbiote cutané, en relation avec cette maladie. Ces microorganismes pourraient agir comme première ligne de défense contre le syndrome en produisant, par exemple, des substances antifongiques. Afin de mieux comprendre cet assemblage bien particulier, j’échantillonne des chauves-souris infectées et non infectées par le champignon lors de leur période d’hibernation. Je visite des grottes ou des mines abandonnées pour y prélever des échantillons et de retour au laboratoire, j’analyse l’ADN des microorganismes récoltés. Comme chaque organisme possède sa signature génétique, je peux les identifier pour extrapoler tout lien potentiel avec la maladie. J’évalue la transformation du microbiote au cours du temps et son impact potentiel sur la santé des chauves-souris. Les retombées de cette recherche permettront de mieux comprendre l’évolution de l’infection afin d’établir des mesures de conservations plus efficaces, notamment le développement d’un traitement pour sauver ces espèces indispensables

Dans le cadre de ma thèse, je m’intéresse aux microorganismes de la peau des chauves-souris, c’est-à-dire au microbiote cutané, en relation avec [le syndrome du museau blanc].

Récit de recherche Lemieux Labonté
Virginie Lemieux-Labonté sur le terrain, dans la région de l'Outaouais. Crédits photographiques : Pascal Samson.

 


  • Virginie Lemieux-Labonté
    Université de Montréal

    Virginie Lemieux-Labonté a tout d’abord suivi une formation technique en bioécologie qui lui a fait découvrir l’univers de la recherche. Elle a par la suite obtenu un baccalauréat en sciences biologiques à l’Université de Montréal (profil écologie et évolution). Puis, elle s'est officiellement « lancée » en entreprenant un doctorat en 2015 dans le laboratoire du Professeur François-Joseph Lapointe à l’Université de Montréal. Elle travaille sur la problématique passionnante du syndrome du museau blanc et du microbiote cutané. Elle a déjà deux articles scientifiques à son actif, le plus récent publié dans le journal Microbiome.

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