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Alain Farah, Université McGill

C’est beau, le début. Une page blanche. Le moment où tout est encore possible. Je travaille toujours de la même manière : entouré du plus de livres possible et d’un seul petit carnet. 

C’est beau, le début. Une page blanche. Le moment où tout est encore possible. Je travaille toujours de la même manière : entouré du plus de livres possible et d’un seul petit carnet. Je ne sais pas ce qu’est la recherche en littérature. Dans le doute, je me répète cette phrase de Robbe-Grillet : la littérature cherche ce qu’elle cherche. Leitmotiv plus ou moins stratégique pour obtenir des subventions. Mais si j’ai quelques livres, mon petit carnet, des stylos, je suis content. C’est un moment magnifique, le début. Je ressens de la solitude, évidemment. Seul parce qu’encore sans projet. Seul en attendant de l’être encore plus quand j’aurai trouvé de quoi je parle. Mais Mooglie n’est jamais loin. C’est l’ombre de sa petite tête qui me fait avancer. Je dois prendre des notes sur Joyce, j’ai décidé de tout relire. Stephen Hero, Dubliners, Ulysses, etc. Il ne me manque presque rien, sauf The cat and the devil

Joyce, le chat
Joyce et le chat. Crédits : Alain Farah.

 

Je travaille toujours de la même manière : entouré du plus de livres possible et d’un seul petit carnet. Je ne sais pas ce qu’est la recherche en littérature. Dans le doute, je me répète cette phrase de Robbe-Grillet : la littérature cherche ce qu’elle cherche.


  • Alain Farah
    Université McGill

    Professeur au Département de langue et littérature française de l'Université McGill, Alain Farah est aussi écrivain. En 2013, il a fait paraître son deuxième roman, Pourquoi Bologne (Le Quartanier) de même qu’un essai, Le Gala des incomparables (Classiques Garnier). Alain Farah est aussi l’auteur de Matamore no 29 (Le Quartanier, 2008) et de Quelque chose se détache du port (Le Quartanier, 2004). Il travaille actuellement sur son troisième roman, Mille secrets mille dangers, qui porte notamment sur le trajectoire de son père, un chrétien du Moyen-Orient ». Source : Département de langue et littérature françaises, Université McGill.

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