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Nadine Arbour, Centre d’Étude des COnditions de vie et des BESoins de la population - ÉCOBES, Josée Thivierge, Centre d’Étude des COnditions de vie et des BESoins de la population - ÉCOBES

ÉcobesNadine Arbour et Josée Thivierge
ÉCOBES - Centre d’Étude des COnditions de vie et des BESoins de la population
DOSSIER Régions
16 novembre 2016
 

34 ans de terrain

Fondé en 1982, ÉCOBES Recherche et transfert œuvre dans le domaine de l’innovation socio-organisationnelle en éducation et en santé. Le Centre peut tout aussi bien documenter une problématique précise pour identifier la meilleure façon d’y faire face qu’accompagner une équipe en vue d’évaluer une initiative touchant la santé ou l’éducation.

Rattaché au Cégep de Jonquière, ce centre a acquis, au fil des ans, une solide renommée en recherche et transfert grâce à la pertinence et à la qualité de ses travaux à titre de Centre de transfert collégial en pratiques sociales novatrices (CCTT-PSN). ÉCOBES a comme triple mission d’offrir de la recherche appliquée, de l’aide technique et de la formation. La recherche appliquée constitue la pierre angulaire de ses activités. De fait, ÉCOBES a développé une expertise de pointe dans la réalisation d’enquêtes, quantitatives et qualitatives, et de bilans évaluatifs. Pensons, par exemple, à ses nombreuses études majeures sur l’abandon et la persévérance scolaire, les habitudes de vie des jeunes du secondaire et du collégial, la migration des jeunes vers les grands centres urbains, la conciliation études-travail des jeunes et les impacts sociaux des maladies héréditaires prévalentes au Saguenay – Lac-Saint-Jean.

Le Centre a aussi collaboré à la planification écosystémique de plusieurs regroupements locaux de partenaires appuyés par Avenir d’Enfants dans la région. Ces regroupements rassemblent des organisations intersectorielles (publiques, communautaires, municipales et sociales) ayant pour objectif de contribuer au développement global des enfants âgés de 5 ans et moins qui  vivent en situation de pauvreté. Plus spécifiquement, ÉCOBES accompagne ces regroupements dans la planification, l’élaboration, le déploiement et l’évaluation de leur plan d’action triennal.
Par ailleurs, ÉCOBES apporte aussi son « soutien technique » aux organisations, par exemple pour tracer un portrait de leur milieu à partir de sources de données secondaires, telles celles de Statistique Canada, ou pour élaborer un questionnaire Web et analyser les résultats. Il nous arrive aussi d’appuyer un intervenant dans l’élaboration d’un protocole de recherche lié à sa pratique ou dans le choix d’une stratégie d’échantillonnage pour une enquête auprès d’un groupe particulier.

Enfin, la formation et le transfert constituent un aspect fondamental de notre mission. La diffusion de rapports de recherche, de monographies, de chapitres de livres ou d’articles scientifiques, la prestation de communications, de conférences ou de formations diverses et la conception de guides ou d’outils de diagnostic interactifs sont autant de moyens de réaliser le transfert et d’assurer l’appropriation des savoirs spécialisés par les milieux de pratique. Les activités de formation et d’information se révèlent des occasions privilégiées de rencontrer les acteurs sur le terrain et de prendre le pouls des milieux, ce qui nous aide à connaître leurs créneaux de recherche et à satisfaire leurs besoins. Cette dynamique favorise d’autant les impacts de nos actions dans la communauté.

Rigueur scientifique et souci des communautés

Rigueur scientifique. Oui, toujours! Mais jamais en soi et pour soi. Cette rigueur est au service du développement social des communautés. Et la finalité ultime de notre pratique, c’est la prévention de problèmes sociaux. Simplement, mais rien de moins. Les travaux de nos chercheurs dotent les communautés en connaissances et en outils qui les aideront à mieux répondre aux enjeux sociaux, notamment par la mise en œuvre d’actions préventives. Par exemple, nous menons actuellement une recherche auprès des étudiants admis conditionnellement au collégial afin de mieux connaître les modalités de leur intégration, d’identifier leurs besoins et ainsi de mettre en place des mesures d’accompagnement favorisant  leur réussite et leur persévérance aux études collégiales.

Et la finalité ultime de notre pratique, c’est la prévention de problèmes sociaux. Simplement, mais rien de moins. Les travaux de nos chercheurs dotent les communautés en connaissances et en outils qui les aideront à mieux répondre aux enjeux sociaux, notamment par la mise en œuvre d’actions préventives.

Les résultats de nos travaux alimentent aussi les choix des décideurs et des praticiens quant aux plans d’action, aux modalités des programmes et aux ajustements des services. Par exemple, les données issues d’une enquête populationnelle sur la génétique communautaire et l’offre de tests porteurs réalisée pour la Corporation de recherche et d’action sur les maladies héréditaires (CORAMH), deux initiatives du Centre, ont permis de mieux cibler les destinataires des messages d’information à diffuser par l’organisme régional et d’identifier des stratégies novatrices pour rejoindre ces publics.

Résolument intersectoriel

Notre équipe est largement multidisciplinaire : anthropologie, démographie, développement régional, éducation, épidémiologie, géographie, informatique, mathématiques, neuropsychologie, sociologie et  statistique. Nous sommes, à la lumière de la définition des Fonds de recherche du Québec, résolument « intersectoriel ». Nos modèles interdisciplinaires de recherche et d’intervention embrassent la complexité du social et font appel à une grande diversité d’acteurs. Ainsi, nos travaux en matière de santé et de sécurité au travail chez les jeunes se sont appuyés sur la collaboration de nombreux professionnels de la santé et de la sécurité, de décideurs politiques, d’employeurs et d’éducateurs pour mieux comprendre la réalité des jeunes travailleurs et identifier des stratégies de prévention appropriées.

En fait, la majorité de nos activités de recherche sont collaboratives et réalisées sur un mode participatif. Cette approche est inspirée de la théorie de l’interaction sociale : la recherche s’élabore à travers un processus d’échanges réciproques entre tous les acteurs concernés; les chercheurs, les partenaires et les milieux utilisateurs se trouvent ainsi sur un pied d’égalité tout en assumant leurs responsabilités respectives. Une telle pratique assure la pertinence des projets parce que les acteurs sont directement associés à leur mise en œuvre. De plus, elle constitue l’une des conditions du transfert des résultats vers la pratique, car les acteurs s’approprient durablement les résultats et les relaient dans leur milieu. Notre approche pose cependant des défis importants, dont celui de se doter collectivement d’une vision commune des problématiques et des solutions, ce qui exige de laisser aux partenaires l’espace et le temps nécessaires pour y parvenir. Pas toujours aisé, mais on ne peut en faire abstraction.

Afin de bien orienter ce travail collaboratif, le Centre s’appuie sur des comités-conseils regroupant l’ensemble des acteurs concernés. Les besoins des milieux utilisateurs étant bien connus, la pertinence des travaux réalisés et l’appropriation par les intervenants s’en trouvent d’autant favorisées. Ainsi, l’un de nos projets visait à tracer le portrait de l’accès au web de même que des usages d’Internet et des technologies de l’information et des communications par les parents d’élèves du secondaire présentant un faible niveau de littératie numérique. Pour y arriver, le  Centre a travaillé  étroitement avec des membres du Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire, du Carrefour communautaire Saint-Paul, du Centre de recherche, de développement et d’innovation en communication du Cégep de Jonquière, et enfin, du Département des sciences de l’éducation de l’UQAC. Les connaissances acquises permettront au milieu de pratique de privilégier des stratégies communicationnelles numériques plus efficaces et favoriseront le soutien des parents au regard du cheminement scolaire de leurs enfants.

La réalité du terrain est parfois ardue, voire souvent difficile. Ainsi, au cours des dernières années, les milieux partenaires de l’éducation et de la santé ont été touchés par des restructurations administratives ou budgétaires. Cette situation a entraîné de multiples changements au sein des comités-conseils, ce qui a exigé de reprendre certaines étapes des processus et provoqué des délais supplémentaires. Un suivi rigoureux et une documentation continue des échanges permettent de maintenir le fil, et aident à rebondir.

Données probantes en circulation

À titre de CCTT-PSN dans le domaine du développement socio-organisationnel en santé et en éducation, ÉCOBES bénéficie d’un mandat provincial. Nos partenaires proviennent des organismes publics et parapublics, des milieux de la santé et de l’éducation ainsi que du secteur privé, principalement des organismes à but non lucratif, de tout le Québec. Les mandats sont parfois réalisés en collaboration avec des instances gouvernementales telles que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, les Agences de la santé et des services sociaux (maintenant Centres intégrés de santé et de services sociaux), des institutions scolaires (commissions scolaires, cégeps et universités), des instances régionales de concertation en persévérance et en réussite scolaires, de même que des fondations et des organisations privées. Par exemple, nos travaux portant sur le cheminement et les aspirations scolaires des jeunes réalisés dans plusieurs régions font partie intégrante du grand chantier québécois visant à accroître la diplomation et la qualification des jeunes. Enfin, comme on le sait, les données probantes sont souvent sans frontières,  et l’expertise de nos chercheurs circule, entre autres, en Belgique,  en France et en Australie.

Il faut enfin souligner les multiples retombées des travaux du Centre sur l’enseignement collégial, tout particulièrement au sein de son institution d’attache, le Cégep de Jonquière. Le Centre compte dans son équipe des enseignants, des professionnels et des étudiants du réseau collégial. De plus, grâce à ses liens privilégiés avec le réseau universitaire, il occupe une position de premier choix pour valoriser l’expertise et le savoir-faire du réseau collégial dans le milieu de la recherche universitaire. N’oublions pas en terminant le développement de la chaire de recherche sur les conditions de vie, la santé, les aspirations et l’adaptation des jeunes (VISAJ), une chaire conjointe UQAC-Cégep de Jonquière, unique au Québec et qui réunit des chercheurs universitaires et collégiaux, favorisant ainsi des projets de recherche intersectoriels et inter- établissements.

En conclusion, la recherche vue de la région

ÉCOBES bénéficie d’une expertise et d’un positionnement exceptionnels pour travailler avec les acteurs de l’éducation et de la santé. Si le Centre déploie ses activités partout au Québec de même qu’à l’international, les liens privilégiés développés avec les organisations et les acteurs au Saguenay–Lac-Saint-Jean sont particulièrement importants pour nous. La qualité de ces liens avec les milieux de pratique nous permet de répondre efficacement à leurs besoins, de mettre en œuvre des projets de grande qualité et de favoriser l’innovation, processus nécessaire pour faire face aux enjeux actuels en éducation et en santé. Vue de la région, la recherche pose de nombreux défis stimulants.


  • Nadine Arbour
    Centre d’Étude des COnditions de vie et des BESoins de la population - ÉCOBES

    Forte de quinze années d’expérience comme enseignante dans le réseau collégial, Nadine Arbour possède une connaissance aiguë des enjeux éducationnels et administratifs. En effet, en plus de détenir un baccalauréat en administration ainsi qu’une maîtrise en éducation, elle a été responsable de la coordination départementale au Cégep de Jonquière pendant plusieurs années et a siégé à la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial du Québec (CEEC). Après avoir agi en tant que chercheuse, elle dirige, depuis 2007, le Centre d’Étude des COnditions de vie et des BESoins de la population (ÉCOBES). À ce titre, elle assume également la charge de projet du Conseil régional de prévention de l'abandon scolaire (CRÉPAS). Nadine Arbour siège par ailleurs au conseil d'administration du Réseau québécois en innovation sociale (RQIS) et est membre de plusieurs comités mettant en lien la communauté scientifique et les milieux de pratique.

  • Josée Thivierge
    Centre d’Étude des COnditions de vie et des BESoins de la population - ÉCOBES

    Détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en anthropologie, Josée Thivierge a été enseignante au Département de sciences humaines du Cégep de Jonquière de 1990 à 2001. Elle a ensuite travaillé à titre de conseillère pédagogique au sein de cet établissement, et elle est chercheuse au centre ÉCOBES depuis 2007, assumant divers mandats dans le domaine de l’éducation et de l’évaluation. Poursuivant actuellement des études doctorales en développement régional à l’Université du Québec à Chicoutimi, Josée Thivierge s’intéresse à l’appropriation des technologies de l’information et des communications par les étudiants du collégial.

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