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Auteur et co-auteurs
Charlotte Dahin
Université d’Ottawa
5a. Résumé

Le processus pour avoir le statut de réfugié est un processus complexe où il est demandé aux personnes, non seulement de prouver qu’elles remplissent les critères de la définition d’un réfugié, mais aussi de paraitre crédibles, ou, comme certains expert-es l’ont écrit, de produire « l’image adéquate d’un réfugié ‘réel’ » (Rousseau, Crépeau, Foxen, & Houle, 2002; Aberman, 2014). Les personnes qui demandent l’asile peuvent être aidées par des avocat-es pour démontrer ces points.

A l’aide d’éléments des théories agentivité/structures et de l’intersectionnalité, mon projet vise à explorer les différentes structures qui limitent ou favorisent le rôle des femmes dans la construction de leur demande, ainsi que les manifestations du pouvoir qu’elles peuvent avoir sur celle-ci. Pour ce faire, j’ai d’abord rencontré des avocat-es (14) et ensuite des femmes réfugiées (9) à Ottawa. J’ai également fait des observations.

Ce projet contribue entre autres à la littérature sur les théories mentionnées et sur les expériences spécifiques des personnes qui demandent l’asile. Différents aspects du rôle et du pouvoir que peuvent avoir certaines réfugiées (souvent représentées comme des victimes sans agentivité) sur la préparation de leur dossier ont pu être soulignés (changer d’avocat-e, faire une demande distincte du partenaire, etc.). Dans cette communication, j’aimerai présenter quelques-uns de mes résultats, en soulignant particulièrement les points de vue des femmes.