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Auteur et co-auteurs
Romain Lecler
UQAM - Université du Québec à Montréal
Donia Mansour, Tony Tanchaleune, Hedi Attia
UQAM
5a. Résumé

A la différence des pandémies du passé, la COVID-19 a connu une diffusion fulgurante qui la rapproche d’épidémies récentes (SRAS, H5N1, Ebola), néanmoins contenues. Depuis les années 1990, les scientifiques ont alerté sur l’exacerbation des menaces infectieuses par les dynamiques de la mondialisation, en particulier l’explosion des voyages internationaux. Entre la première alerte épidémique à l’OMS le 31 décembre 2019 et fin janvier 2020, un mois plus tard, 25 pays ont déclaré un premier cas de COVID-19, 62 fin février, et 195 fin mars – soit la quasi-totalité. D’un point de vue expérimental, ce virus fournit ainsi un observatoire inédit des mobilités transnationales. Nous avons reconstitué la chronologie de sa diffusion internationale dans 207 pays où on a documenté des informations sur le.a ou les premier.es patient.es dits « zéro » connu.es : leur âge, leur sexe, de quel pays étranger ils ou elles sont venu.es et pour quelle raison. On a aussi renseigné, quand c’était possible, leurs histoires personnelles. Notre approche réconcilie deux courants de recherche sur les mobilités internationales : l'un, macro, qui identifie des « schémas globaux de mobilités » à partir d’analyses de réseau ; l'autre, micro, qui étudie les modes de vie transnationaux. Nous montrons entre autres que la moitié des patients zéro sont venus d’Europe, qu’un tiers seulement étaient des étrangers, que seulement deux cinquièmes étaient des touristes, ou que deux tiers étaient des hommes.