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Auteur et co-auteurs
Antoine Bellemare
Université Concordia
Yann Harel, Karim Jerbi
Université de Montréal
5a. Résumé

La plupart des études en neurosciences de la créativité se sont concentrées sur les capacités de pensée divergente, tandis que de nouvelles études suggèrent que la créativité est étroitement liée aux capacités perceptives. Nous avons donc émis l'hypothèse que la paréidolie, c.-à.-d. la perception de formes reconnaissables dans des stimuli bruités ou ambigus, peut fournir un cadre efficace pour mesurer les différences de capacités perceptives entre les individus hautement et peu créatifs. Dans la présente étude, nous avons quantifié la relation entre la performance sur une tâche de perception paréidolique et les niveaux de créativité individuels (mesurés avec une série de questionnaires standard) sur un échantillon de 50 participants. Nous avons conçu une tâche de perception visuelle dans laquelle les participants étaient invités à percevoir autant de formes reconnaissables que possible dans des stimuli ambigus. Pour ce faire, nous avons généré des stimuli synthétiques semblables à des nuages ​​pour lesquels le niveau de complexité est contrôlé via la modulation de leur dimension fractale (DF). Nous avons constaté que les perceptions paréidoliques surviennent plus souvent, plus rapidement et sont rapportées comme plus vives lorsque les stimuli de nuage synthétique avaient une FD plus basse. Nous avons également démontré que les individus hautement créatifs sont généralement plus enclins à faire l'expérience de la paréidolie, avec une différence spécifique autour de DF 1,3.