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Olivier Gagnon, Université Laval
Lorsque j’ai pris conscience de ce qu’impliquaient les perspectives d’emplois associés aux études supérieures, et plus spécialement ceux découlant des études doctorales et postdoctorales, j’ai décidé de cesser mes études à la fin de ma maîtrise.

Découvrir #MagAcfas : Olivier GagnonQuelle était votre perception quant aux défis personnels que représente la réalisation d’un mémoire, d’une thèse, d’un postdoctorat?

Pendant la rédaction de mon mémoire de maîtrise, j’ai dû faire face à plusieurs défis. Je crois que le plus gros obstacle fut de passer outre mon sentiment d’être un imposteur. En effet, au cours de mon baccalauréat, j’avais de la difficulté à croire que je pourrais, moi, écrire des articles scientifiques de qualité. Cependant, la rédaction de mon mémoire m’a démontré que, contrairement à ce que je croyais, écrire un article scientifique est à la portée d’un étudiant de maîtrise.

Un autre défi fut de développer mon autonomie. Je n’avais jamais connu autant de liberté dans la réalisation d’un projet. Par contre, cette liberté voulait aussi dire que je pouvais me tromper, faire fausse route et en être responsable. Heureusement, lorsque cela arrivait, je pouvais compter sur mon superviseur pour me donner des conseils et me diriger dans mes travaux.

Qu’est-ce qui pèse ou a pesé sur votre bien-être?

Ce que j’ai trouvé le plus difficile dans mes études supérieures fut la recherche de financement et l’incertitude sur les possibilités d’emplois futurs. Dès l’inscription à la maîtrise, j’ai eu à effectuer des demandes de bourses de recherche du gouvernement. Ces demandes doivent être remplies environ huit mois avant la fin du baccalauréat, et elles sont assez longues à rédiger. Puis, j’ai attendu la réponse des différents comités en finissant mes études de premier cycle. J’ai finalement reçu une réponse négative la semaine avant le début de ma maîtrise...

L’incertitude sur les possibilités d’emplois futurs est un facteur qui a pesé sur mon bien-être surtout vers la fin de la rédaction de mon mémoire. À ce moment, j’ai commencé à réaliser que, bien que les études supérieures ouvrent des portes qui sont inaccessibles autrement, ces emplois impliquent souvent des sacrifices que je n’avais jamais considérés. Par exemple, la possibilité de devoir déménager pour trouver du travail en lien avec le sujet de ma maîtrise ne m’avait pas effleuré l’esprit jusqu’à ce moment-là…

Quelles solutions avez-vous adoptées?

Lorsque j’ai reçu une réponse négative de la part des organismes subventionnaires, j’ai vécu un stress important. Je commençais des études quelques semaines plus tard et je n’avais pas de financement. Un ami m’a alors suggéré de m’informer sur les bourses en partenariat avec l’industrie. En génie informatique, ces bourses sont généralement plus faciles à obtenir une fois le partenaire industriel trouvé. J’ai alors contacté des compagnies de la région et j’ai ainsi pu obtenir un appui financier. Au final, mon expérience fut positive, puisque, en plus, j’ai acquis de l'expérience dans un milieu universitaire et industriel.

En ce qui concerne l’incertitude liée aux possibilités d’emploi, la solution adoptée est très simple. Lorsque j’ai pris conscience de ce qu’impliquaient les perspectives d’emplois associés aux études supérieures, et plus spécialement ceux découlant des études doctorales et postdoctorales, j’ai décidé de cesser mes études à la fin de ma maîtrise. Par conséquent, assez tôt pendant ma maîtrise, j’ai entamé mes recherches d’emplois, et ce, en milieu industriel plutôt qu’universitaire.


  • Olivier Gagnon
    Université Laval

    Olivier Gagnon a récemment complété une maîtrise en génie électrique au Laboratoire de vision et systèmes numériques de l’Université Laval. Il s’intéresse notamment à l’apprentissage automatique et aux réseaux de neurones profonds.

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