Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
Myriam Francoeur, Stagiaire en journalisme scientifique
Vingt images scientifiques produites par des chercheurs, chacune complétée d’un texte littéraire composé par des écrivains québécois, exposées à la Grande Bibliothèque, pendant le congrès de l’Acfas.

 

5 mai 2012, 80e Congrès de l'Acfas – Une image vaut mille mots, dit-on. L’adage tient également en science, où une simple photographie ou illustration peut révéler une « tonne » d’information aux chercheurs. Ces images sont aussi un moyen puissant de communiquer la science au grand public, d’après l’Acfas qui organise pour une troisième année le concours La preuve par l’image.

Pour la première fois cette année, les 20 images finalistes seront aussi exposées dans le hall de la Grande Bibliothèque, du 8 au 27 mai. À cette nouveauté s’en ajoute une autre. Chacune des images seront accompagnées d’un court texte de fiction, rédigés par 20 écrivains, membres de l’Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ), organisme partenaire de l'exposition.

Parmi ceux-ci, des romanciers connus, comme Nicole Brossard ou Nicolas Dickner, qui ont gagné plusieurs prix pour leurs œuvres. Mais aussi des auteurs moins populaires, ayant en revanche reçu plusieurs distinctions. Avec la collaboration de ces écrivains, « la science se lie à la culture, plus particulièrement à la littérature », de dire Denise Pelletier, responsable des programmes d'animation de l’UNEQ.

Expérience dépaysante

Marie-Renée Lavoie, qui a reçu l’an passé le Grand Prix littéraire de la relève Archambault 2011 pour son premier roman, La Petite et le vieux, a été parmi les 20 auteurs à accepter l’invitation. Pour l’écrivaine, enseignante en français et littérature au Collège de Maisonneuve, l’exercice a été quelque peu « déroutant ». À la réception de l’image et du texte descriptif, une photographie d’une structure microscopique, elle s’est dit « oh boy! », n’y comprenant rien.

« Mais il ne s’agit pas de coller à la réalité. Il s’agit de faire de la fiction. Je pouvais imaginer n’importe quoi », souligne M. Lavoie. Elle a ainsi composé un court texte « à la fois rationnel et fantaisiste », qui n’a aucun lien avec la description initiale. « Par contre, 450 caractères [la limite imposée], c’est très, très, très limité! » Son inspiration l’a finalement menée à coucher quelques phrases sur un « cactus intergalactique »; phrases qui ne sont pas sans rappeler le style du défunt Douglas Adams, auteur du Guide du routard galactique, dont l'univers de science-fiction est teinté d’humour.

Images et science

Dans le cadre du concours, étudiants-chercheurs et chercheurs établis sont invités à soumettre une image issue de leurs travaux, ainsi qu'un court texte explicatif. Cette image peut être notamment une photographie, une radiographie ou une image basée sur les résultats d’une simulation numérique. Elle doit toutefois évoquer l’essence même des recherches menés par les scientifiques.

Par exemple, les lauréats du premier prix du concours 2011, Éric Bisson, Heidi Bandulet et Lukasz Andrzejewski, du Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS, ont présenté des spectres d’oscillations ultrarapides d’atomes de krypton, un gaz rare présent sous forme de traces dans l’atmosphère terrestre. Ces vibrations étaient stimulées par des impulsions laser ultracourtes. Les résultats montrés dans la figure gagnante serviraient à générer des impulsions de la durée de l’attoseconde (10-18 seconde – soit un milliard de fois plus rapide que le cycle d’un processeur d’ordinateur de 1 gigahertz, une vitesse standard pour un ordinateur actuel). 

En 2010, lors de la première édition de La preuve par l’image, c’est la Guitare biologique de Sébastien Thomas (Université McGill) qui a remporté le premier prix. La photographie montre une cellule gliale, constituant de base des neurones, qui ressemble à s’y méprendre à une guitare microscopique.

Lauréats 2012

À la suite de l’exposition à la Grande Bibliothèque, les images seront présentées les 15, 16 et 17 juin au Festival Eurêka!, et les chercheurs seront présents au kiosque de l'Acfas. L’évènement se tiendra sur les quais du Vieux port de Montréal. Finalement, les lauréats seront dévoilés au cours du mois de septembre à l’émission Découverte à Radio-Canada et présentés au Gala de l'Acfas, le 2 octobre. En tout, trois prix du jury seront distribués aux gagnants, de 500 à 2 000$, en plus du Prix du public Eurêka! 


  • Myriam Francoeur
    Stagiaire en journalisme scientifique

    Dès le secondaire, Myriam Francoeur a eu la piqûre pour les sciences, plus particulièrement la physique. Décidée à poursuivre une carrière dans ce domaine, elle a terminé un baccalauréat en physique à l’Université de Montréal, puis une maîtrise en astrophysique dans la même institution. À ce moment, elle découvre la communication scientifique : elle écrit dans le Journal canadien des étudiants en physique en plus de donner des conférences grand public sur l’astronomie. En 2011, elle fait une croix sur la physique et s’inscrit au certificat en journalisme à l’Université de Montréal dans le but de devenir journaliste scientifique.

Vous aimez cet article?

Soutenez l’importance de la recherche en devenant membre de l’Acfas.

Devenir membre Logo de l'Acfas stylisé

Commentaires