Programme préliminaire

Les personnes en situation de handicap ont des taux d’emploi moins élevés que la moyenne de la population, autant au Québec qu’au Canada. Cette situation est d’autant plus vraie pour les personnes autistes ou qui ont une déficience intellectuelle puisque’elles rencontrent des obstacles additionnels lors de leur recherche d’emploi.

Alors que les modèles de politiques publiques existants se basent surtout sur la subvention salariale comme incitatif à l’embauche de personnes en situation de handicap, l’embauche inclusive est une alternative qui suscite de plus en plus d’intérêt. L’embauche inclusive vise à donner un emploi aux personnes, sans subventions salariales aux employeurs, avec des conditions de travail équivalentes à celles des autres travailleurs, dans le milieu de travail. Il s’agit donc de favoriser l’inclusion dans le milieu de travail par le truchement de mesures de soutien et d’accommodement, misant sur les forces et les capacités des personnes, plutôt que de compenser une partie de la « perte de productivité » perçue par les employeurs.

Au cours des dernières années, plusieurs projets ont été lancés afin d’explorer les questions liées à l’embauche inclusive. Un de ces projets est le programme Prêts, disponibles et capables (PDC), financé par le gouvernement fédéral et mis en place dans les provinces et territoires par les membres d’Inclusion Canada et de l’Alliance canadienne de l’autisme. Au Québec, ce sont notamment la Société québécoise de la déficience intellectuelle et plus récemment l’école À pas de géant qui chapeautent le programme.

Si plusieurs centaines d’embauches inclusives ont été réalisées dans les dernières années grâce à PDC, il reste que l’embauche inclusive n’est toujours pas mentionnée comme une priorité pour le gouvernement du Québec. La situation sur le terrain, dans les organismes communautaires et ailleurs, laisse entendre que de nombreux défis restent à relever pour faire de l’embauche inclusive une priorité et une réalité.